Historique de la commune
L'origine de la commune est liée au saint « Hippolyte », martyrisé en l'an 261 et honoré le 13 août. Cette période estivale marque aujourd'hui encore la fête patronale du village.
Jusqu'en 1931, la commune portait le nom de Saint-Hippolyte.
Suivant le fait général, les premiers seigneurs connus de Saint-Hippolyte en portèrent le nom. En vertu d'un acte du 8 août 1362, ils s'étaient obligés à fournir à l'église du lieu, en outre des dîmes et rentes, une chandelle à toutes les messes, le pain et le vin de la communion à toutes les fêtes et les hosties de toute l'année. A partir du 16è siècle, la seigneurie vit différentes familles se succéder à la tête de la paroisse, par alliance, puis la seigneurie fut rachetée notamment par Me Pierre de Lestang, juge de Maumont le 31 mars 1618. La famille de Lestang qui avait seigneurie à la Besse, village de la paroisse, fit alliance avec les Gain de Montagnac.
Montagnac représente une seigneurie plus illustre que celle de la Besse. Le château est situé sur l'ancienne voie romaine de Bordeaux à Lyon et la route nationale qui l'a remplacée.
En 1796, le château fut acheté par Claude-César Braquilanges, habitant Mortegoutte commune du Doustre-Lespinasse (sous la révolution, la paroisse de Saint-Hippolyte avait été débaptisée.) Il fut racheté en 1879 par l'Amiral de Montagnac, ex ministre de la Marine, qui en confia la reconstruction à un architecte de Tulle, Bardon. Ce fut le même qui changea le nom de Montagnac en celui de Montaignac.
Le 23 juin 1835, c'est la séparation officielle des communes de Saint-Hippolyte et la Chapelle-Spinasse.
En 1881, la gare de Montaignac est livrée sur la voie ferrée Clermont-Tulle. La distillerie de la Salers arrive bientôt sur la commune, en 1900 ; une aventure qui va durer jusqu'en 2008.
L' importance prise par le bourg de Montaignac, qui se développe avec le trafic de la voie ferrée et de la nationale 89, amène le Président de la République, Paul Doumer, à changer le nom de la commune de Saint-Hippolyte en commune de Montaignac-Saint-Hippolyte par décret du 1er mars 1931. La situation du bourg étant stratégique, plusieurs entreprises s'installent, notamment dans le domaine du bois, apportant une prospérité certaine et durable.
C'est en 1977 que s'effectue le transfert du chef lieu de Saint-Hippolyte à Montaignac et la nouvelle mairie est inaugurée en 1978.
On le voit, l'histoire est ici tout sauf figée et une nouvelle aventure débute au 1er janvier 2022 avec la fusion des communes de Montaignac St-Hippolyte et Le Jardin, donnant naissance à la commune nouvelle de Montaignac-sur-Doustre. Jean-Claude Besseau en est élu maire et va désormais administrer un territoire de 32,7 km2 et 674 habitants. La réunion du nouveau conseil municipal le 3/01/2022.
Le blason communal
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Le blason communal (voté le 2 février 1979) comporte les armes des « Montagnac » de sable au sautoir d'argent accompagné de quatre molettes d'or.
Certains sont cités aux croisades, d'autres s'illustrèrent pendant les guerres de religion.
Jean de Montagnac fut député de la noblesse aux états généraux de 1588. Ces armes ont été relevées dans les églises de Saint-Hippolyte, Clergoux, Darnets en Corrèze, et de Chatain au Monteil-au-Vicomte en Creuse.
Le blason comporte également un rappel de la vicomté du lieu, c'est-à-dire Ventadour dont les armes figurent sur le blason de la Corrèze au franc-canton échiqueté de gueules et d'or.
La couleur de fond du blason est sable, les molettes jaunes et le franc-canton est jaune et rouge.
Molette d'éperon : meuble de l'écu en forme d'étoile à six rais, avec une ouverture ronde au centre.
On voit grand nombre de molettes d'éperon dans les armoiries ; elles représentent celles des anciens chevaliers. L'usage en est venu de ce que les rois faisaient mettre des éperons aux gentilshommes et écuyers qu'ils créaient chevaliers.
Le blason des Montagnac sculpté
Quand De Gaulle venait en Corrèze
Outre deux séjours privés, le Général de Gaulle, a effectué une visite officielle dans le département les 17 et 18 mai 1962. Au lendemain de la crise ministérielle qui a vu la démission de Michel Debré (14 avril) et son remplacement par Georges Pompidou au poste de premier Ministre, le 17 mai 1962, en milieu d'après-midi, le général est reçu par le maire de Brive, Roger Courbatère. Le général est accompagné par deux Corréziens comptant parmi le cercle fermé de ses proches conseillers, Pierre Lefranc et Edmond Michelet.
Au soir du 17 mai, il couche à Tulle, à quelques centaines de mètres des ex-généraux Challe (chef de l'OAS), Zeller et d'autres officiers du putsch d'Alger (avril 1961) qui sont emprisonnés à la maison d'arrêt. A Tulle, bien sûr, il rend un hommage marqué aux martyrs. Le 18 mai, sur la route d'Ussel, il s'arrête à Montaignac-Saint-Hippolyte, puis à Egletons (il passe une heure à l'EATP). Le cortège s'arrête aussi à l'Eglise-aux-Bois et à Saint-Angel. Un rassemblement de paysans en colère l'empêche de stopper au Poteau de Maussac. Le président arrive à Ussel à 11 h 15.
Ici à la gare d'Eyrein, comme un peu plus tard à Montaignac sur la RN89, le 18 mai au matin, défiant toutes les consignes de sécurité, quelques semaines avant l'attentat du Petit-Clamart (22 août), le président Charles de Gaulle dans un de ses exercices préférés, le bain de foule. Photo La Montagne - Exposition Archives départementales
Deux cartes postales anciennes (la Place de la gare)